Vous vous levez le matin, vous allumez votre machine à café. Des électrons se déplacent dans des câbles, jusqu'à ce que coule de quoi bien démarrer la journée. Qu'ils soient produits par du nucléaire, du charbon ou du vent, ces électrons ont fait un sacré bout de chemin jusqu'à chez vous.
Et si cette énergie venait de (tout près de) chez vous ? Sans les parenthèses : et si elle venait de chez vous ? De votre propre toit, oui.
Ce mois-ci, on va parler énergie de chez soi, pour chez soi : comment produire, consommer et maîtriser son électricité à l'échelle ultra-locale ? Est-ce vraiment une solution pour la transition énergétique ? Et qu'est-ce qu'on peut y gagner ?
Les réponses se fabriquent (et se financent) ici.
Résumé
On parle souvent de la transition énergétique. Entre le black-out en Espagne et les craintes autour du détroit d'Ormuz, l'autonomie énergétique (re)devient un sujet partout dans le monde. Ce mois-ci, La Fabrique vous embarque dans une révolution qui pourrait avoir lieu sur votre propre toit : l'auto-consommation.
Le plein d'énergie à la maison
Avant d'entrer dans le vif du sujet, un petit point sur l'énergie en France :
- Il y a mix... et mix 🫨 Commençons par de la sémantique : le mix énergétique désigne toutes les sources d’énergie qu’un pays utilise (y compris l'essence des voitures, par exemple), tandis que le mix électrique ne concerne que celles qui servent à produire de l’électricité. Logique... mais pas toujours évident.
- L'horizon vert est encore loin 🔭 En France, le mix énergétique repose encore à 60% sur les énergies fossiles, quand les énergies renouvelables ne pèsent que 15%.
- Appuie sur le champignon ⏩ La loi Énergie Climat de 2019 fixe un objectif de 33% de renouvelables en 2030. C'est dans 5 ans. On met un coup de boost ?
Ça c'est dit. Maintenant, comment est-ce qu'on fait pour accélérer le déploiement ?
Toit + moi + soleil = 💛
Des barrages hydroélectriques, des éoliennes, des unités de méthanisation... C'est (très) bien, mais à part en les finançant sur Lita (😉), c'est pas évident de faire sa part. Sauf si... on met des panneaux solaires sur nos toits ?
- Déclaration d'indépendance 🗽 Produire sa propre électricité, ça a un goût magique : celui de l'autonomie. Si le réseau tombe en rade comme récemment en Espagne, votre café peut couler quand même (à supposer que ce soit ça votre priorité).
- Quand c'est gratuit, c'est le soleil qui produit 🌞 Magique aussi : un kWh produit par le soleil ne vous coûte rien en soi (et même quand les prix auront encore augmenté). Quant au CO₂ évité, il est gratuit aussi 😉
- Bonus anti-gaspi 🤝 L'électricité non-consommée est réinjectée dans le réseau pour être utilisée par vos voisins... et vous est rachetée par EDF à un tarif fixé pour 20 ans. C'est ce qui s'appelle l'Obligation d'Achat (OA) :
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Si vous avez la chance d'avoir une maison individuelle, vous êtes déjà prêt·es à signer ?
Aime si solaire
L'autoconsommation a l'air d'une solution miracle ? Elle l'est un peu : un foyer avec des panneaux solaires sur le toit, c'est entre 30 et 50% d'économisés sur la facture d'électricité.

Et nos voisins ne nous ont pas attendu : si seulement 3% des Français·es ont passé le cap, ce chiffre monte à 11% en Italie, 15% en Allemagne et même 29% aux Pays-Bas.
Alors qu'est-ce qui bloque ? Comme souvent : le prix.
Les aides financières existent : entre la TVA à taux réduit, la prime à l'autoconsommation, les possibles subventions locales, et le système d’Obligation d’Achat (OA), la facture est allégée... Mais il faut tout de même compter entre 8.000 et 25.000€ en moyenne, selon la puissance et les modèles installés.
Zoom sur l'autoconsommation 🔎
✔️ Une goutte d'eau : Le surplus d’autoconsommation injecté dans le réseau représente une fraction infime (inférieure à 1%) du mix énergétique global français... pour le moment ?
✔️ Qui commence à peser : Aujourd'hui en France, la puissance photovoltaïque en autoconsommation a atteint 4 GW. Ça équivaut à la puissance de 2 à 4 réacteurs nucléaires individuels. C'est pas rien.
✔️ Forte croissance en France : On comptait en mars 2025 à peine plus de 700.000 installations, mais le marché accélère. On compte désormais +60k installations par trimestre en moyenne.
Notre analyse
Chez Lita, nos analystes passent leurs journées à décortiquer les innovations écologiques & solidaires. Voici leur point de vue sur l'autoconsommation :
Les obstacles :
- Les freins psychologiques : démarches administratives, évolution de la règlementation et incertitudes sur la rentabilité peuvent ralentir le déploiement.
- Les contraintes météo : même si elle n'est pas réservée aux pays les plus chauds, la production d'énergie photovoltaïque reste dépendante de l'ensoleillement.
- Des solutions en évolution : les solutions de stockage du surplus, qui pourraient permettre une autoconsommation à 100% de l'électricité produite, ne sont pas encore pertinentes pour la majorité des installations.
- Le coût initial élevé : même si l'installation est rentable, l'investissement nécessaire (souvent à crédit) reste un frein majeur pour les particuliers.
Pourquoi on mise dessus :
- Un modèle ultra-local : l’électricité ne vient plus d’une centrale lointaine, mais de chez soi. Avec une attention accrue à la quantité utilisée.
- Une réponse à la crise : face à la volatilité des prix, produire sa propre énergie, c’est aussi se protéger des hausses et des crises à venir.
- Des acteurs engagés : en cassant les barrières à l’entrée (coût, démarches, maintenance), de nouveaux acteurs comme SunLib misent sur l'abonnement pour démocratiser une solution jusqu’ici réservée à une minorité.
- Un marché porteur : le solaire résidentiel est appelé à être multiplié par 5 d’ici 2030. L’abonnement solaire, encore peu développé en France, explose aux États-Unis ou en Espagne.
Conclusion ? L'autoconsommation est prête à décoller, mais pour ça il ne manque que vous 👇
dans le développement de SunLib, structuré pour devenir le leader des solutions d’abonnement au photovoltaïque résidentiel.