Planète à bout de souffle

Montre connectée activée, chaussures lassées, t-shirt enfilé. Vous démarrez votre jogging et vous n’êtes pas seul : en 2024 en France, on comptait 12,4 millions de coureurs. Une tendance qui n’est pas sans conséquence sur la planète...

• Chaussures côtées en course 👟 : En 2024, 9 millions de paires de runningont été vendues en France, soit +21% par rapport à 2023.
  
  
• Du pétrole dans mes pompes 🛢️ :  67% des matériaux utilisés pour fabriquer une chaussure de sport sont issus de la pétrochimie (nylon, polyester, polyuréthane…etc). À l'usure ces matériaux libèrent aussi des PFAS et autres micro-plastiques dans l'environnement.  
  
  
• Made in Très loin 🌍: 75% de la production de chaussures de sport est concentrée en Asie du Sud-Est (Chine, Vietnam, Inde, Indonésie). Ces pays sont dépendants du charbon, et les droits des travailleurs sont très peu réglementés.

Pour rendre plus écologiques nos sorties running, les industriels tentent de se réinventer avec de nouvelles matières, et une production plus locale. Mais est-ce que ça marche vraiment ?

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Balance ton textile

Le textile de nos équipements sportifs peut-il vraiment être durable ?

• Le sport, mauvais élève du recyclage ♻️ : Le taux de recyclage des textiles techniques est inférieur à 1%, l’accumulation de matières et l’utilisation de colles rend nos baskets difficilement recyclables.
  
  
• Matériaux bio-sourcés et recyclés ont la cote 🌿 : De plus en plus de marques se mettent au coton biologique, polyester recyclé ou matériaux bio-sourcés. Si l'impact est réduit significativement, les prix, eux, augmentent, rendant moins accessibles ce type de matières.
  
  
• Matrixer le textile technique 😎 : Des entreprises fabriquent des textiles avec moins d'eau et de composants. C'est le cas du textile breveté Matryx, créé par le groupe français Chamatex, qui réduit de 50% le nombre de composants d'une chaussure de sport, tout en étant 100% fabriqué en France. Une prouesse !

Une autre piste pour réduire l'impact de nos chaussures de sport réside tout simplement dans la relocalisation de l'industrie. Utopie ou réalité ?

Rien ne sert de courir, il faut relocaliser

"Go local !" Pour les fruits et légumes c'est facile, mais pour nos chaussures de sport, c'est possible ?

• Mode automatique 🤖: L'automatisation réduit les coûts liées à la main d'oeuvre, et rend possible la relocalisation avec la baisse des coûts de fabrication. En France, l'usine ardéchoise ASF 4.0, créée par le groupe Chamatex, automatise la production avec des procédés qui assemblent les chaussures par thermocollage plutôt que par coûture.
  
  
• Local to local 🍅 : Dans le cas de ASF 4.0, la relocalisation se joue aussi à l’échelle de la chaîne de valeur pour structurer un réseau de fournisseurs européens, produisant avec un mix énergétique moins fossile, tout en maintenant des emplois locaux.
  
  
• Bye bye Co2 👋: Une chaussure fabriquée en automatisation par ASF 4.0 réduit jusqu'à 45% l'impact carbone par rapport à une chaussure classique, fabriquée en Asie.

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Cash sur table

Le marché des chaussures de sport

✔️ Riche et sportif : Le marché mondial des chaussures de sport représentait 90 milliards de dollars en 2024, avec une croissance projetée de 7,8% entre 2020 et 2027.
✔️ Sprinter écolo : La croissance du segment "chaussure de sport durable", est estimé à +7%/an d'ici 2030.

✔️ Payer plus, et y gagner plus ? : 65% des consommateurs européens se disent prêts à payer plus pour une chaussure à impact environnemental réduit.

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Notre analyse

Chez Lita, nos analystes passent leurs journées à décortiquer les innovations écologiques & solidaires. Voici leur point de vue sur l'automatisation dans la production de chaussures de sport :

Les obstacles :

• Pas à pas : Certes, l'automatisation permet la relocalisation de la production. Mais pour les grandes marques, cela représente encore une petite part de leur production globale.
• Prix défiants toute concurrence: Les matériaux utilisés en Asie sont particulièrement bon marché et la main d'oeuvre peu chère, entrainant des prix plus bas que les produits fabriqués en France.
• Impact des matériaux : L'automatisation n'adresse pas forcément les autres enjeux de l'impact de la chaussure, liés aux matériaux synthétiques, qui représentent 29% de l'empreinte totale.

Pourquoi on mise dessus :

• Indépendance industrielle: Le procédé unique de l’automatisation, mis en place par des usines comme ASF 4.0 garantit une production 100% européenne.
• Maîtrise des coûts: Capacité à produire rapidement des petites et moyennes séries, avec des délais réduits.
• Des emplois locaux: En recréant des usines en Europe, même automatisées, on créé de l'emploi ! Par exemple, la future usine ASF 4.0 qui sera développée au Portugal, devrait créer jusqu'à 580 emplois et produire plus d'1,5M de paires d'ici 2030.

L'automatisation est un premier pas vers la relocalisation de nos industries. Et ce procédé pourrait être applicable à d'autres textiles, tout en créant des emplois locaux. Nous, on y croit, et vous ?👇

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Les petites actions qui n'attendent que vous

• Placez votre argent dans ASF 4.0, la première usine Made In Europe qui automatise la fabrication de chaussures de sport.
• Écoutez cet excellent podcast Pourquoi se fouler à courir par Arte Radio.
• Et puis, rien ne sert d’acheter 15 paires de chaussures, vous n’aurez pas plus de likes sur Strava ! 😉